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4. SAINTE MARIE

 

La ville de Sainte Marie est située en bord de mer sur la côte nord atlantique de la Martinique. Ce territoire, occupé part les indiens caraïbes, est colonisé dès 1658 par les français qui s'installent à Fonds Saint Jacques mais il faut attendre le début du XVIIIème siècle pour voir un bourg se développer véritablement en lieu et place de l'actuelle ville, 2km plus au sud en face de l'îlet. La culture de la canne se développe pour la production de sucre dans un premier temps puis pour la fabrication de rhum... Les usines et distilleries y sont nombreuses quand éclate la grande crise sucrière de la fin du XIXème et la commune voit alors son activité économique ralentir notablement au cours du XXème siècle. Aujourd'hui la culture de la banane a supplanté la culture de la canne et il ne subsiste plus qu'une seule distillerie en activité. Sans être une destination véritablement touristique la bourgade de Sainte Marie propose quelques attractions qui méritent indéniablement le détour. On citera ainsi parmi les choses à voir ou faire le musée de la banane, la visite de la Distillerie Saint James qui abrite le Musée du Rhum ou encore la visite du domaine de l'Habitation du Fonds Saint Jacques qui accueillit autrefois le Père Labat. Autre lieu de curiosité, le Tombolo, une longue étendue sableuse qui permet, lors de la saison sèche, de rejoindre à pied l'îlet faisant face à la ville. A noter que la plage qui borde la baie est interdite à la baignade car particulièrement dangereuse.

5. SAINT ESPRIT

 

Située à l'intérieur des terres, entre Ducos et le François, la commune de Saint Esprit bénéficie d'une position assez centrale sur l'île mais reste toutefois isolée car à l'écart des principaux axes routiers de la Martinique. Les premiers colons français s'installent ici relativement tardivement en comparaison des autres villes des environs... Il faut en effet attendre 1758 pour qu'un petit bourg s'y forme, composé uniquement, à l'époque, d'une dizaine de maisons et d'une église. A l'instar du reste de l'île on cultive ici essentiellement la canne au XIXème siècle mais la crise sucrière frappe à l'aube du XXème et le bourg connait alors une baisse d'activité progressive. Commune rurale par excellence, Saint Esprit n'a pas vu sa population augmenter depuis près d'un siècle. L'intérêt touristique du lieu demeure à ce jour minimal et se réduit essentiellement à quelques maisons créoles typiques avec façades en bois et balcons en fer forgés dans les rues Aliker, Gueydon ou Cassien Sainte-Claire.

7 SAINT PIERRE

 

Installée au pied de la Montagne Pelée, au creux d'une magnifique baie bordée d'une longue plage de sable gris, la ville de Saint Pierre est située tout au nord de la Martinique sur la côte caraïbe. C'est ici, en 1635, plus d'un siècle après la découverte de l'île par Christophe Colomb, que Pierre Belaim d'Esnambuc débarque pour fonder une colonie et revendiquer la terre au nom du Royaume de France. Le lieu du débarquement est choisi pour le calme et la profondeur des eaux facilitant grandement l'approche des navires. Un fortin est construit et un petit bourg se forme rapidement mais les indiens caraïbes mènent la vie dure aux nouveaux arrivants dès les premières années et près de 700 hommes en arme sont nécessaires en 1638 pour repousser leurs assauts. Les indiens sont définitivement chassés de l'île en 1658 et la bourgade se développe véritablement à partir du début du XVIIIème. En l'espace de quelques décades Saint Pierre devient en effet un important port de commerce, peut être le plus actif des Antilles, et la ville prospère. On achète et vend ici du sucre, du cacao, du café, du coton mais aussi des esclaves, arrivant d'Afrique par milliers pour travailler dans les champs de canne. Dès la fin du XVIIIème siècle une vraie bourgeoisie se constitue et la ville s'embellit avec la construction de maisons cossues et d'un immense théâtre où se jouent de nombreuses pièces. Au XIXème siècle on parle de "Petit Paris" pour désigner la cité martiniquaise qui s'impose comme la capitale culturelle des Antilles. A l'aube du XXème siècle l'économie est florissante. Pour preuve on dénombre à l'époque pas moins d'une trentaine de distilleries sur le territoire de la commune. Le 8 Mai 1902, au petit matin, l'éruption explosive de la Montagne Pelée rase la totalité de la ville en quelques minutes, tuant au passage tous ses habitants - Soit plus de 28,000 pierrotins. Emportée par une nuée ardente, la "Perle des Antilles" n'existe plus. Il faut attendre quelques années pour que l'on commence à reconstruire parmi les décombres mais une nouvelle éruption du volcan en 1929 décourage les initiatives. Malgré les importants efforts entrepris depuis 1950 pour redonner un certain élan à la ville, l'économie reste moribonde et la pêche et le tourisme constituent à ce jour pratiquement les seules ressources du lieu. De nombreux vestiges du passé glorieux de Saint Pierre sont encore visibles et visitables: L'ancienne prison avec le cachot de Cyparis (l'un des seuls survivants), l'ancienne église du Fort, l'Habitation Levassor, l'ancien théâtre, ... Outre la visite des ruines on pourra aussi se rendre au Musée Franck Perret pour sa collection de photos de l'âge d'or de la ville. Parmi les autres choses à voir sur place on citera le Centre de Découverte des Sciences de la Terre pour en apprendre plus sur le volcan et ses humeurs ou encore le très agréable Domaine de la Distillerie Depaz. Les plongeurs trouveront dans la baie, à quelques mètres du rivage, un terrain d'exploration unique avec les épaves d'une quinzaine de navires coulés lors de la catastrophe. Enfin les randonneurs n'auront que quelques kilomètres à faire pour rejoindre le départ du sentier de la Grande Savane qui monte vers le sommet de la Montagne Pelée.

8 LE CARBET

Située au nord de l'île sur la côte caraïbe la commune du Carbet compte parmi les plus touristiques de Martinique. C'est ici sur la plage que Christophe Colomb aurait débarqué lors de son 4ème voyage en 1502. Le gouverneur Jacques du Parquet s'y fait construire une maison dès 1638 et la bourgade se développe progressivement à partir de la seconde moitié du XVIIème siècle. Au XIXème siècle la culture de la canne et du cacao contribue à la prospérité de l'endroit. Le peintre Gauguin y fait un séjour de quelques mois en 1887 - Il s'installe en bord de mer dans une case à l'Anse Turin et y peint une douzaine de toiles. L'éruption dévastatrice de la Montagne Pelée en 1902 vient marquer un brutal coup d'arrêt au développement économique et le Carbet perd progressivement ses habitants qui s'installent plus au sud. La commune se tourne ensuite vers le tourisme dans les années 60... Il faut dire que l'endroit ne manque pas de charme avec ses plages de sable gris (Plage du Coin, Anse Turin, ...) et sa vue imprenable sur le volcan. Outre les plages on citera parmi les attractions touristiques locales le Jardin botanique de l'Habitation Latouche, l'Eglise Saint Jacques de style baroque datant de 1776, le Parc Akwaland avec ses tobogans, jeux d'eau et sa piscine à vague ou encore l'incontournable Distillerie Neisson qui produit sans doute l'un des meilleurs rhums blancs des antilles.

10 LE MORNE VERT

Le Morne Vert se trouve au nord de l'île au pied des Pitons du Carbet, à quelques kilomètres en retrait de la Côte caraïbe. Il s'agit de l'un des bourgs les plus récents de Martinique: L'endroit n'est en effet reconnu officiellement en tant que commune qu'en 1949 ! Situé à l'écart des principaux axes, vivant essentiellement d'agriculture vivrière, le Morne Vert avec environ 1800 habitants seulement est encore à ce jour relativement peu peuplé et ne propose aux visiteurs que bien peu de choses à voir. On pourra tout de même y visiter l'Eglise Saint Martin pour son autel et son tabernacle de marbre du XIXème. Parmi les choses à faire la randonnée est la principale activité avec essentiellement deux itinéraires réputés: Le sentier vers Fonds Saint Denis et bien sur, au coeur des Pitons du Carbet, le sentier du Piton du Morne Lacroix passant par le Morne Piquet - Ce dernier, déconseillé par temps de pluie, est considéré comme l'un des plus difficiles de Martinique, et reste donc exclusivement réservé aux marcheurs parfaitement équipés et entraînés.

6. AJOUPA BOUILLON

 

 La petite bourgade d'Ajoupa Bouillon est située à mi pente de la Montagne Pelée sur son versant atlantique… Une position géographique qui lui valut hélas d'être littéralement dévastée par l'éruption du volcan en 1902. Le nom trouve son origine dans l'histoire locale: Un colon - Jean Gobert sieur de Bouillon - ayant fait construire au XVIIème siècle un abri en bois - Ajoupa en créole - sur la route reliant le Marigot au Morne Rouge. Encore aujourd'hui une grande majorité des visiteurs découvrent l'endroit en voiture sur le chemin de la Montagne Pelée mais rares sont ceux qui s'y arrêtent. Il faut dire que le panorama mis à part - très beau au demeurant - les attraits touristiques du bourg même restent limités. Parmi ceux ci on citera tout de même la petite Église de l'Immaculée Conception datant de 1848 qui résista à l'éruption. Pour les amateurs de fleurs et de plantes tropicales le lieu, très arrosé, est particulièrement réputé et deux visites sont alors à ne pas manquer: Le Sentier Botanique et Floral Les Ombrages ainsi que Les Jardins de l'Ajoupa. Un peu plus loin le long de la route de la Pelée le sentier des Gorges de la Falaise constitue une des attractions phare de l'Ile.

9 BELLEFONTAINE

Bellefontaine est une commune située sur la côte caraïbe au nord de Fort de France. Elle doit son nom à un colon français Guillaume Michel, dit Bellefontaine, installé dans les environs au XVIIème siècle. Le développement de la bourgade est relativement récent en comparaison des autres communes de Martinique. Peu peuplée, Bellefontaine n'a d'ailleurs obtenu le statut de commune à part entière qu'en 1950. C'est ici qu'est produite une grande partie de l'électricité de l'île dans l'imposante centrale EDF. Outre cette production d'énergie, l'activité économique est essentiellement liée à l'agriculture et à la pêche. Les centres d'intérêts touristiques sont ici très peu nombreux. On citera toutefois comme principale chose à voir, la Maison Torgiléo construite en 1948 par la famille Dubois... En forme de bateau ! Peinte de bleu et de blanc elle domine de son entrave la baie de Bellefontaine et est parfaitement visible depuis la route. Certains jours des coups de senne - immense filet déployé pour attraper les petits poissons du bord de mer - sont organisés depuis la plage, un spectacle étonnant pour qui à la chance d'y assister ou d'y participer.

11 FONDS SAINT DENIS

Située sur la côte caraïbe, à 400m d'altitude sur les premières pentes des Pitons du Carbet, à quelques kilomètres seulement de Saint Pierre, la commune de Fonds Saint Denis est l'une des moins peuplées de Martinique. Il faut dire qu'il s'agit la d'un lieu d'habitation relativement récent en regard de l'histoire de l'île: Le bourg ne s'est en effet constitué véritablement qu'aux alentours de 1850 à l'occasion de la construction de la route de la Trace reliant Fort de France à Saint Pierre. Ainsi peu de choses à voir ou faire à Fonds Saint Denis et peu d'attractions touristiques dans les environs immédiats. On citera tout de même le Canal de Beauregard - Aussi appelé aujourd'hui Canal des Esclaves - qui court sur près de 4 kilomètres ou encore l'Observatoire Volcanologique de la Montagne Pelée juché sur le Morne des Cadets qui abrite un imposant sismographe ... de près de 20 tonnes ! Enfin, les amateurs de randonnée, ou plutôt de promenade en l'occurence, pourront se rendre à la Cascade du Saut du Gendarme en deux petites minutes depuis la route par un agréable sentier en sous bois.

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